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Les Vialla : la dynastie de l’Oulivie

Les amis, voilà exactement le pourquoi je me suis lancé dans l’aventure de mon blog : pour faire des rencontres comme celle-ci. Pierre Vialla est un personnage inspiré et inspirant. Il donne une vision différente et sincère de l’agriculture qui laisse entrevoir beaucoup d’espoir en ces temps où les scandales phytosanitaires fleurissent.

Pierre Vialla, aujourd’hui 52 ans, a consacré sa vie au Domaine de l’Oulivie, situé dans les alentours d’un petit village non loin de Montpellier et qui s’appelle Combaillaux. Ce domaine s’étend sur 30 hectares et représente quelques 10 000 oliviers, cet arbre fruitier si représentatif de la cuisine méditerranéenne qui a été  glorifié par l’adoption mondiale des pratiques du régime Crétois.

Pierre et son frère Roch, reprennent en 1992 l’exploitation des oliviers lancée en 1957 par son grand père Charles Billet et laissé à l’abandon depuis 1981, lors du décès de ce dernier. Dès 1997, le domaine arrive à la taille actuelle et prend le nom de l’Oulivie. A partir de 2000, l’aventure familiale s’enrichit des arrivées de la sœur Valérie et des épouses de Pierre et Roch, Hélène et Laeticia. Chacun a trouvé aujourd’hui sa place et sa spécialité dans les différentes activités du domaine. Pierre et Hélène s’occupent du développement et de la promotion de la marque.

Du bio à la permaculture

Le tournant du domaine a lieu l’année 2010 avec le passage au label bio. C’est le déclic pour toute la famille Vialla : « on a voulu proposer une culture différente et responsable ». Malgré les difficultés, tout est pensé pour respecter au maximum les différents écosystèmes qui composent les 30 hectares de l’exploitation. L’homme n’intervient que quand la nature ne sait pas faire. De nombreuses choses sont mises en place, dont plusieurs relèvent simplement du bon sens, jusqu’à l’orientation actuelle vers la permaculture. La permaculture : c’est la  prise en compte de la biodiversité dans son ensemble afin de respecter la nature, ses êtres vivants. Il s’agit d’aller vers une production agricole durable et économe en énergie. Par exemple, on favorise les poules qui mangent les larves de la mouche si nocive pour les oliviers. Il y a aussi la création d’oasis d’herbes aromatiques, de fleurs, de fruits ou de légumes permettant d’apporter de la diversité sur les sols et de séparer les différentes parcelles. Le reste du pressoir est aussi répandu sous les oliviers afin d’apporter des nutriments et nourrir les animaux. L’aide des écologistes de l’Euzière a permis de cartographier clairement les 30 hectares et mettre en place des outils comme la rotation contrôlée des chevaux afin de brouter sans fatiguer les terres.

Olives de bouche, tapenades et huiles

Je ne vais pas te détailler toutes les actions mises en place à l’Oulivie, ce n’est pas l’objet, mais Pierre te raconte ça avec tellement de passion qu’on se laisse embarquer dans l’histoire. Il aime sa terre, il aime tous les êtres vivants qui y cohabitent et il adore ses olives et tous ses produits dérivés.

J’adore ses produits, que ce soit les olives de bouche qui existent en plusieurs variétés, les préparations comme les tapenades et bien sûr les huiles qui sont justes formidables, dans la pureté et l’expression des goûts du fruit. On est ici dans ce qui se fait de mieux, dans le haut de gamme de l’olive.

On ne le sait pas forcement mais le climat français n’est pas le plus favorable à l’olivier. En Espagne par exemple, un olivier va produire 3 fois plus d’olives : 20 kilos par arbre en France et 60 kilos pour ce même olivier en Espagne. Il en est de même pour le rendement en huile : il va falloir entre 7 à 10 kilos d’olives pour faire un litre d’huile en France alors que 4 à 5 kilos vont suffire en Espagne. Tout ça n’est pas que négatif pour nos oliviers français : avec ces rendements plus faibles, on obtient des olives plus concentrées, plus parfumées et ça se ressent dans les huiles.

Boutique cosy et musée

Pierre fourmille d’idées pour diversifier et mettre en valeur son oliveraie. Il y a la boutique cosy à la décoration soignée, le petit musée qui retrace toute l’histoire, les nombreux événements ludiques tout au long de l’année, la création de 3 lodges tout confort en pleine nature, une boutique en ligne, etc. Au sujet de ses projets futurs, il nous a parlé de planter quelques vignes au milieu des oliviers, ce serait bien complémentaire.

Je me suis concentré sur Pierre dans cet article mais, je le répète, il n’est pas seul, toute la famille est impliquée à 100% dans l’Oulivie. Il ne te reste plus qu’à aller les rencontrer, eux et leurs olives, la porte est toujours ouverte, on rentre chez eux comme dans un moulin.

Fabien Soldevila, bObStronomie

https://www.olivie.eu/

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armand
armand
1 mois il y a

il faut 2 « l » à Vialla

Valérie Hernandez
Administrateur
1 mois il y a
Répondre à  armand

merci….

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