Son nom, très prestigieux dans sa discipline, peut dire quelque chose même aux non sportifs. Il est de la 3ème génération d’une dynastie de joueurs de volley montpelliérains. Il a été joueur international entre 1980 et 1991 et élu meilleur joueur des championnats du monde en 1986 en France. Sélectionneur de l’équipe de France pendant 12 ans, il a ensuite été coach adjoint de l’équipe nationale de Pologne. En 2016, il a rejoint l’équipe nationale du Japon comme adjoint de l’entraîneur Yuichi Nakagaichi.L’ancien directeur des sports du District de Montpellier, sous Georges Frêche, a l’habitude de courir dans les gymnases du monde entier mais au Japon, le défi est double : sportif et culturel. C’est ce qui a séduit le jury de Racines Sud. Il doit hisser au meilleur niveau d’un sport collectif des hommes qui n’ont pas le profil ni la taille habituels. Le coach français a opté pour un travail sur la vitesse avec ces joueurs qu’il dépasse de plusieurs têtes. Premier français à coacher l’équipe nippone dans cette discipline, il est en attente d’une autre récompense : une médaille « à domicile » aux JO de Tokyo, cet été, dans un pays où les joueurs de volley sont des rocks stars, et les gradins remplis de jeunes filles en transe…
D’autres portraits des lauréats à venir sur LOKKO.FRUne internationale occitane
Être de quelque part quand on est au bout du monde. Se souvenir d’un coin de plage, d’un parfum de garrigue, d’une rue, d’un lycée, d’un vin. Porter son accent en bandoulière. Il n’est pas galvaudé ce sentiment d’appartenance pour le millier d’expatriés réunis au sein de l’association Racines Sud. Depuis 2006, Emmanuelle Darras (ici à Tokyo, auprès de Philippe Blain, en octobre dernier) a constitué une vraie famille. Ce qu’on appelle l’interculturalité cimente cette communauté aux profils haut de gamme.
www.racinessud.com11èmes Grands Prix de l’expatriation Racines SudLe jury de ce 11ème prix, présidé par l’ancien promoteur sétois Gilbert Ganivenq, figure du mécénat d’art dans la région a dû faire un choix parmi des profils riches dont plusieurs pourraient inspirer des scénaristes. Ont candidaté un brillant avocat dans un des plus gros cabinets new-yorkais qui aurait pu jouer dans la série « Suits »/un ingénieur de 28 ans quasi seul au monde sur l’île Tristan Da Cunha à 7 jours en bateau de l’Afrique du Sud/un boulanger qui vend des miches de pain Lou Païs au Québec/un couple amoureux d’entrepreneurs franco-canadien…
De gauche à droite sur la photo : Lionel Ducreau, Geoffrey Edel, Carina de Naurois, Yannick Pazze, Roman Wattebled, Alain Audebert.
AMBASSADEUR
Lauréat : Philippe BLAIN (lire le portrait ci-dessus).
ENTREPRENEUR
Lauréat : Lionel DUCREAU. Boulanger né à Béziers, il a ouvert une boulangerie à Saint-Jérôme au Québec, dans la capitale régionale des Laurentides, où il vend des sandwiches au noms du terroir : le Bessanais, le Sétois, le Camarguais, l’Héraultais, et une miche de pain nommée le Lou-Païs.
INNOVATION/RECHERCHE
Lauréat : Alain AUDEBERT. Au Sénégal, cet ingénieur du Cirad a mis au point un système d’imagerie embarquée par drone pour la sélection de cultures résistantes au réchauffement climatique.
JEUNE EXPATRIÉ
Lauréat : Geoffrey EDEL. Ancien élève de Montpellier Business School, il est responsable au Brésil des activités opérationnelles d’Amaris, société suisse de conseil auprès des entreprises présente dans 55 pays.
COUP DE CŒUR
Lauréat : Carina DE NAUROIS. Elle a fondé le French Movie Nights LLC au Emelin Theatre à New-York, un rendez-vous très couru du cinéma français dans la métropole américaine.
PRIX SPÉCIAUX DU JURY
Yannick PAZZE. Basé à New-York, il a mis au point l’appli Trompe l’oeil, un Pokemon’Go de l’art. C’est un jeu de réalité augmentée basé sur la géolocalisation pour « attraper des oeuvres d’art » dans la ville.
Romain WATTEBLED. Ce montpelliérain est fondateur et CEO de Watt Network, société française spécialisée dans l’aménagement de bureaux dont il dirige l’antenne new-yorkaise Watt Design & Build.Le jury Racines Sud présidé par Gilbert Ganivenq