Il est comédien, clown, metteur-en-scène issu de l’ENSAD de Montpellier. On l’a vu à la TV dans « On n’demande qu’à en rire » et dans deux spectacles de Philippe Decouflé. Il publie sur sa page Facebook des pastilles drolatiques sur le confinement. Matthieu Penchinat a confié un texte à Lionel Navarro sur les rapports délicats entre humour et Covid, ainsi que l’intégralité de son dernier spectacle. Cliquez pour voir tout ça.
J’écris tous les jours. C’est une nécessité.
Avant le confinement, j’étais dans une phase de stagnation, un peu stérile, incapable de créer.
Imagination sèche. Page désespérément blanche. Aucune excitation pour des projets un peu quelconques.
Depuis que je suis enfermé chez moi, que je capte les anxiogènes ondes du monde extérieur, tout s’est débloqué.
J’écris tous les jours.
C’est une nécessité.
J’écris des choses pour moi – monologue intérieur me permettant de mettre à distance mes angoisses.
J’écris des blagues, pour des projets futurs et pour des vidéos que je tourne, monte et diffuse depuis 3 semaines quasiment quotidiennement.
Ecrire, créer est aujourd’hui vital, pour moi.
J’ai trop d’angoisses.
Je les vide dans ce que je fais.
Si je n’écris pas, je meurs d’angoisse.
Le clown, c’est quand on rit quand même
Mon premier spectacle parle de la mort, mon second, de l’identité.
J’ai besoin d’une matière sombre pour faire des blagues.
Je suis un clown.
Et le clown, c’est quand on rit quand même.
Quand on raconte la tragédie avec humour, par élégance et par pudeur.
Ce n’est ni mon métier, ni mon objectif. C’est ma vie.
C’est un réflexe d’être au monde.
Ça m’occupe l’esprit, ça remplit le vide de mes journées.
Je crée comme je rêve
J’ai toujours créé depuis mes angoisses mais aussi de puis l’ennui, pour m’échapper, pour créer une vie plus excitante que la mienne.
C’est ce que je raconte dans la première vidéo que j’ai faite.
Je me pose dans un fauteuil, j’attends, je rêve et viennent des décalages, des filtres posés sur le monde, la révélation de failles absurdes de la situation que nous vivons.
Je crée comme je rêve, pour m’échapper de la réalité.
Voilà.
C’est tout simplement ça.
En ce moment, j’oscille entre angoisses et ennui.
Deux de mes terreaux les plus fertiles.
Alors je m’échappe.
Je fuis dans un monde plus agréable.
Je fais des blagues pour soigner les angoisses. Les miennes, d’abord, et par catharsis, celles du public.
Voilà.
C’est tout pour moi.
Photo Svend Andersen
La suite de la sitcom « Amour et confinement » de Mathieu Penchinat ici
Lien pour le soutenir ici
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