« Café, restaurants, cinéma, festivals bloqués jusqu’à mi-juillet (au moins) » : cette annonce du président de la République a permis une clarification qui tardait pour les grands festivals français, dont les annulations se succédaient en cascade depuis un mois. Conséquence immédiate : après un déni de son directeur Olivier Py, qui avait fait couler beaucoup d’encre, le plus grand festival de théâtre européen a jeté l’éponge. Dès hier soir, Olivier Py a indiqué dans un communiqué : « les conditions ne sont plus aujourd’hui réunies pour que la 74e édition ».
Assez rapidement, hier soir, Jean-Pierre Rousseau, le directeur du festival de Radio-France, a réagi dans ces termes sur la page Facebook de l’événement : « Après l’allocution du président de la République, qui a évoqué l’impossibilité pour les festivals de se tenir jusqu’à la mi-juillet, nous prendrons dans les jours qui viennent les décisions qui s’imposent pour adapter la programmation et les conditions de réalisation de l’édition 2020 du festival ». Une formulation qui laisse entendre un maintien dans une proposition « adaptée ». Du côté du service de presse, on indique que direction et conseil d’administration sont « en discussion » sur le sujet.
En revanche, du côté du festival de danse, plus directement impacté par l’interdiction du chef de l’État, qui a prévu de fêter ses 40 ans en grandes pompes, la réaction a tardé à venir si ce n’est sous la forme d’une confidence au site sceneweb envisageant un report partiel des spectacles en septembre. Ni mail à cette heure, ni réaction sur les réseaux sociaux de son directeur Jean-Paul Montanari, aux propos d’Emmanuel Macron.
Parmi les tous premiers festivals à avoir pris la décision d’une année blanche : le Printemps des Comédiens a annoncé le 7 avril l’annulation pure et simple de l’édition 2020, à la suite d’autres grandes manifestations comme le Printemps de Bourges qui devait se tenir fin avril. Reste la question des festivals qui sont à la limite du calendrier imposé par l’Elysée comme les Francofolies, les Vieilles Charrues ou Rock en Seine. Le festival de Cannes, prévu en mai, qui avait imaginé un report en juillet, s’interroge…
Photo : la compagnie israélienne la Batsheva.
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