Portrait de Vincent Cavaroc : Marielle Rossignol.
Sous cet entretien, l’Appel national des structures culturelles et des médias indépendants, relayé par la Halle Tropisme à Montpellier.
700 signataires dans 65 villes
A côté des pétitions de prestige ou des regroupements syndicaux : un mouvement original est né, mêlant structures culturelles et médias indépendants. Dans les territoires, ce sont souvent eux qui écrivent l’avenir.
Parti de Lyon
Le 11 mars dernier, avant même le confinement, 30 structures indépendantes lyonnaises engagées dans tous les secteurs de la création et des médias (musiques, livre, arts visuels, numérique, arts de la scène, cinéma, magazines, radios, web, podcasts, photographie, graphisme, design…), entraînées notamment par Vincent Carry, directeur des Nuits sonores, lançaient « un appel à la confiance et la solidarité face à l’ampleur de la catastrophe globale qui s’annonçait ».
Le positionnement est clair : c’est celui d’une marge influente de la culture, qui n’est pas au cœur des dispositifs publics. « Alors que les grandes institutions ont un niveau de financement public qui, dans l’immense majorité des cas, ne menacera pas leur survie et que les collectivités publiques endossent la responsabilité de leur pérennité, nous devons nous battre chaque jour pour tenter de sauver nos emplois et faire entendre la fragilité de notre secteur. Nous constatons en effet que si la mobilisation des pouvoirs publics est forte, elle s’inscrit d’ores et déjà dans une logique de reconstruction, de restauration et de retour à l’avant- crise, dans la plus grande opacité et sans le moindre débat sur les enjeux profonds d’une refondation du secteur de la culture et des médias ».
Un New Deal
L’actuelle pandémie oblige à revoir le logiciel culturel. C’est un défi vertigineux qui va mettre à l’épreuve la capacité des instances locales de décision. Les signataires mettent leur expertise dans la balance et invitent, non pas à enfourcher le tigre, mais à une élaboration collective. ..
« Nous pensons que la question n’est plus de savoir s’il faut un « New Deal de la Culture et des médias ». Nous l’appelons de nos vœux depuis des années. La question est celle de ses enjeux, de son périmètre, de ses objectifs et de sa méthode. Les acteurs culturels et médias indépendants entendent prendre part à la réécriture du paysage culturel et médiatique post-crise. Précisément parce qu’il expérimente depuis longtemps la fragilité et l’interdépendance, le secteur indépendant peut être à l’origine d’une redéfinition des modalités de fonctionnement du secteur culturel, à la fois économiques, sociales et politiques« .
Des état généraux
Des états généraux vont avoir lieu en septembre à Lyon puis en octobre à Bruxelles après des consultations locales qui démarrent en juin, un peu partout.
L’appel ici
Signataires à Montpellier
Argos communication, Based MTP, Beer Love Festival, Bonheur Production, Braquage Sonore, Contre Jour Records, Diagonal Cinémas, Dieze Warehouse, Festival Al Andalus – DARD’ART, Head Records, Illusion & Macadam, L’Antirouille, La Boîte à SAndRine, La Fenêtre, La Halle Tropisme, La Jetée, Let’s Motiv, Le Discopathe, Linge Records, LOKKO, Magie Noire, Mare Nostrum Records, N.U.T.S, Nouvelle guinguette, Nu-Bahia, Pandemic Events, Piñata Radio, Radio Campus Montpellier, SMB, Son Libre Festival, Suzette, Transit Collectif Photographies, Weven, What the Fest/Ex Tenebris Lux.
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