Disparu le 12 mai à 94 ans, le grand acteur avait inspiré « L’Extravagant monsieur Piccoli » au documentariste qui est, depuis septembre 2019, président d’Occitanie Films, association régionale de promotion et d’accueil du cinéma sur le territoire régional.
C’est un registre assez différent pour Yves Jeuland, connu pour ses documentaire politiques, sur François Hollande [« Un temps de Président]], sur le journal Le Monde, pendant la campagne présidentielle de 2012 (« Les Gens du Monde) ou encore « Paris à tout prix » sur les coulisses des élections municipales parisiennes de 1999 sur un acteur qu’il admire : « Piccoli est un nom pluriel. Que retenir de ses 70 ans de théâtre, de télévision et de cinéma ? De ses 200 long-métrages ? Il y a tellement de Piccoli. Nom pluriel, adjectif pluriel. Piccoli séducteur, manipulateur, trouble et ambigu, glacial et dangereux jouant les notables et les bourgeois. Mais il existe un autre Piccoli que les années 1970 vont révéler. Un Piccoli farceur et tapageur, cocasse et fantasque, extravagant et exubérant. Un homme qui n’est jamais là où on l’attend, qui a voulu surprendre et bousculer. Michel Piccoli est un drôle d’acteur, un acteur populaire qui n’a jamais cessé de servir le cinéma d’auteur. »
Pour ce film, construit avec de nombreux extraits de films et d’interviews, il a anglé son travail sur les rapports de l’acteur avec les trois réalisateurs avec lesquels il a le plus tourné : Claude Sautet « (Les choses de la vie », « César et Rosalie », « Max et les ferrailleurs…), Luis Bunuel (« Belle de jour », « Le journal d’une femme de chambre…) et Marco Ferreri (« La Grande Bouffe », « Dillinger est mort »…). Mais évoque aussi ses amours fous (Romy Schneider, Juliette Greco) et sa « contradiction idéologique » d’homme de gauche « privilégié ».
Pour voir le film, suivez le lien, ici
Disponible du 18/05/2020 au 18/06/2020.