« Fabcaro était inquiet. Il m’a demandé plusieurs fois : c’est bien ? Tu es sûr que c’est bien ce film ? » Christophe Leparc s’est livré à une petite confidence sur l’auteur bédaricien, visiblement angoissé par tant d’actualité autour de ses BD et romans. Le film tiré de son best-seller « Zaï Zaï Zaï Zaï », édité par 6 Pieds sous terre à Montpellier, est programmé le 21 octobre en avant-première à 20h à l’Opéra Berlioz.
Tourné en partie à Montpellier, le film de François Desagnat réunit Jean-Paul Rouve (dans le rôle principal), Julie Depardieu, Ramzy Bedia et Yolande Moreau. Il raconte la fuite en Lozère d’un inadapté social qui se fait choper dans un supermarché pour avoir oublié sa carte de fidélité.
Autre avant-première à partir cette fois d’un roman « Le discours », le 2ème roman de cet auteur qui ne fait pas que des bulles. Plume précise, talent aigu de moraliste contemporain qui ne se la pète pas, ce roman raconte un repas de famille. C’est le cinéaste Laurent Tirard qui l’a adapté avec Benjamin Laverhne dans le rôle principal ainsi que Sara Giraudeau. Une avant-première est annoncée le 23 octobre à 18h15 au cinéma Diagonal.
Riche rentrée décidément pour Fabcaro qui a eu les honneurs de la presse nationale. Le plus bankable des dessinateurs français a livré un nouveau roman jubilatoire avec « Broadway » (Gallimard) où Axel, 46 ans, bascule dans un vertige existentiel le jour où il reçoit une invitation à un dépistage du cancer du colon.
Cinemed : une édition de combat
Un fauteuil sur 2, un sens unique de circulation des spectateurs, masques de rigueur, pas de cocktails, une centaine de films en moins (de 250 à 150), et un président Leoluca Orlando, le maire de Palerme qui ne pourra pas être présent autrement qu’en visio-conférence : c’est une édition réalisée dans des conditions compliquées qui aura lieu du 18 au 24 octobre à Montpellier avec Emmanuelle Béart en invitée d’honneur et Grand Corps malade en président du jury du prix Antigone et une intégrale des films de Fellini restaurés.
Le festival ouvre avec « L’homme qui a vendu sa peau » de la franco-tunisienne Kaouther Ben Hania avec Yahya Mahayni, prix d’interprétation à la Mostra de Venise 2020, tous deux présents .