« J’ai eu plusieurs témoignages de proches qui m’ont confirmé que la carotide n’a pas été touchée et qu’après l’opération, il paraît tiré d’affaire » a écrit sur sa page Facebook, le dramaturge Alain Neddam. Des nouvelles rassurantes après le choc suscité par l’information selon laquelle le metteur en scène, âgé de 76 ans, avait été poignardé à Montpellier où il intervenait à l’Ensad. L’ancien directeur du Centre dramatique national de Montpellier, Jean-Marie Besset a écrit en début d’après-midi sur son fil d’actualité : « Alain Françon s’est fait trancher la gorge rue de l’ancien Courrier ».
Le metteur en scène s’est effondré dans cette rue près de l’hôtel où il résidait, dans le centre historique de la ville. Grièvement touché, il a été évacué par les pompiers un peu avant midi. Des circonstances dramatiques qui restent à élucider.
Né en 1945 à Saint-Etienne, Alain Françon est un des grands noms du théâtre français. Il a notamment fondé la compagnie le Théâtre éclaté à Annecy dans les années 70 avant de diriger le Centre dramatique national de Lyon, puis celui de Savoie. En 1996, il a pris la tête du théâtre national de la Colline à Paris, un poste qu’il a occupé jusqu’en 2010.
En 2016, il recevait pour la pièce « Qui a peur de Virginia Woolf » d’Edward Bond le Molière du metteur en scène de théâtre privé.
Dans le dernier film de Maïwenn, « ADN », sorti fin 2020, il interprétait le rôle du père «castrateur» de l’actrice et réalisatrice.