Nicolas Bourriaud évincé, Numa Hambursin, Ashok Adicéam et Céline Kopp finalistes
pour diriger le MOCO

C’est fini pour Nicolas Bourriaud. L’actuel directeur du MOCO ne figure pas dans la liste des 3 candidats qui seront départagés lors d’un conseil d’administration du MOCO, le 23 mars prochain. Deux candidats ont eu les faveurs du jury, en étant retenus ex-aequo : Numa Hambursin et Ashok Adicéam. Une troisième personne a retenu l’attention : Céline Kopp.

 

 

Ce sont les étudiants des Beaux-Arts de Montpellier qui ont fait fuiter l’information. Le jury destiné à sélectionner des candidats à soumettre au Conseil d’administration du MOCO ont écarté Nicolas Bourriaud. La colère est grande chez ces étudiants qui se sont battus pour leur candidat et annoncent une action mardi prochain devant le siège de la métropole.

Composé de Michel Roussel, le directeur de la DRAC Occitanie (le Ministère de la culture en région), de Christopher Miles, le nouveau grand patron de la création artistique au Ministère de la culture (ex directeur délégué du Palais de Tokyo, place-forte de l’art contemporain en France et en Europe], de Olivier Kaeppelin, commissaire d’exposition, critique d’art et écrivain , d’Eric Penso, adjoint à la culture de la métropole et Agnès Robin, adjointe à la culture à la ville, le jury a définitivement écarté l’actuelle direction. Une éviction qui se fait dans un climat de tension rarement vu à Montpellier, sur lequel il sera nécessaire de revenir…
Un trio gagnant qui montre une volonté de préserver des équilibres de territoire (un candidat natif de Montpellier, un calibre international) et de genre (une femme… sur trois candidats). Deux personnalités semblent bien placer pour l’emporter.

Numa Hambursin, le montpelliérain

Numa Hambursin est bien connu à Montpellier. Fils de la galeriste Hélène Trintignan, il avait particulièrement brillé à la direction du Carré-Sainte-Anne en soutenant notamment la nouvelle figuration française à rebours des dogmes de l’art contemporain. C’est également l’actuel directeur artistique de la collection d’art contemporain du promoteur Hélénis dans l’hôtel Richer de Belleval, futur siège du restaurant et de l’hôtel de luxe des frères Pourcel, place de la Canourgue. Depuis 2018, Il s’était installé partiellement à Cannes où il est l’homme fort de l’art. Il est en train d’y piloter le projet d’un futur centre d’art.
Seul hic dans cette candidature : sa proximité avec l’actuel Maire de Montpellier. Son nom est cité depuis longtemps dans ce dossier. On le disait sur les starting-blocks mais le reproche en copinage peut poindre.

Ashok Adicéam : une grande signature

La grosse pointure dans ce dossier : c’est Ashok Adicéam. Le parcours de cet homme aussi bien dans le public que dans le privé est impressionnant. Il a vécu et travaillé tant en France qu’à l’étranger : Paris, Lagos, Edimbourg, Miami, Venise, Bordeaux, Shanghai, New York et New Delhi jusqu’en septembre 2020. Il a dirigé l’Institut Français en Ecosse et à Paris, l’Alliance Française au Nigeria et en Inde, la prestigieuse Galerie Emmanuel Perrotin à Paris, la non moins prestigieuse fondation Pinault à Venise, ou encore l’Institut Bernard Magrez à Bordeaux, l’un des grands mécènes privés de l’art en France mais aussi la Yuz Foundation à Shanghai…

La benjamine Céline Kopp

Placée en 3ème position, la jeune Céline Kopp, commissaire d’exposition en vue dirige Triangle France, une association dédiée à l’art contemporain. Elle est située au centre de Marseille à la Friche la Belle de Mai, une ancienne manufacture de tabac reconvertie en centre de production artistique pluridisciplinaire depuis le début des années 1990.

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