LOKKO invite des psychanalystes montpelliérains à donner leur avis sur « En thérapie », encore visible en replay. Après Gorana Arnaud et Christine Masduraud, Françoise Wilder trouve la série-vedette de Arte « épatante ».

Vive la fiction !

Cette chouette série « En Thérapie » est épatante. Surtout son 35 ^ème épisode qui est aussi le dernier : notre sympathique Docteur Dayan va reprendre son analyse et la décision prise nous le voyons regarder le monde, c’est-à-dire une rue de Paris, avec bienveillance et soulagement. Ouf !

Pour la psychanalyste que j’essaie encore d’être lorsqu’on me met à cette place cela apparaît comme la meilleure chose à faire, même fictivement.

Pourquoi « chouette série » ?

Enfin une fiction sur l’aire de la psychanalyse dans laquelle ni le psychanalyste ni les consultants ne sont ridiculisés, ni les manifestations de l’inconscient dont on nous apprend et très souvent explique les péripéties, les contradictions et les paradoxes.

Dans chaque séance la narration fait qu’un drame se joue. Mais le drame réel, lui, a imposé son lieu et son temps : le carnage du Bataclan. À partir de cet ancrage atroce, la fiction prend tous les droits. Et c’est la fiction qui nous intéresse. Il se passe toujours quelque chose ! Spectatrice des épisodes je vois ce qui, dans le décours d’un travail analytique, n’est vu par personne. N’est su d’aucun tiers. C’est même cette place de tiers surplombant qui vend la mèche du peu de réalité des situations. Demandez à des analysants, à leurs analystes si ce qu’ils vivent est aussi palpitant, rythmé, intelligible que ce qui nous est montré…

J’aime beaucoup les histoires, à la condition qu’elles soient bien racontées. Et celles de En Thérapie le sont. Il ne m’étonnerait pas que l’acteur jouant le psychanalyste reçoive des demandes de cure, après que sa deuxième cure l’aura apaisé–je ferais mieux de dire « sa deuxième saison » !

À suivre….