Félix Jousserand : « Pendant le confinement, la Villa Médicis a été une prison dorée »

À l’occasion de la sortie de son recueil-journal de bord « Les plaies d’Occident » paru aux éditions Au diable vauvert, le poète et performeur Félix Jousserand s’est confié par téléphone à LOKKO sur son confinement à la Villa Médicis, où il est pensionnaire jusqu’à la fin de l’été. 

 

 

LOKKO : Montpelliérain, ayant grandi dans les Cévennes, on se rappelle ici de vos performances sur la scène underground avec votre collectif Spoke Orkestra, vous êtes notamment l’organisateur des soirées mensuelles de poésie au Théâtre des 13 Vents et vous êtes considéré comme l’un des pionniers du slam, parlez-nous de votre parcours ?
Félix Jousserand : J’ai commencé à dire des textes il y a vingt ans dans les cafés de Ménilmontant, on était une centaine à se réunir une fois par semaine pour le plaisir à une époque où le slam ne correspondait pas à l’imagerie qui en a été véhiculé par la suite, c’est-à-dire, c’était un endroit de brassage social, pas estampillé culture urbaine ou de banlieue, c’était un endroit qui réunissait des gens de 22 ans comme moi, le doyen de 80 ans, des gens des beaux quartiers ou des quartiers populaires, un clochard qui s’appelait Joël Prêtre qui venait dire des textes pour se faire payer un coup à boire, la règle étant « un poème dit égal un verre offert », et un vieil anarchiste espagnol, Angel Pastor. C’était extrêmement divers et nous on faisait ça de manière désintéressée, pour le plaisir, puis on m’a donné un premier billet de 200 francs pour dire mes poèmes, cette fois-ci dans un cadre spectaculaire et pas dans un événement populaire comme l’était le micro ouvert.

Au départ, même s’il était clair pour moi que je ne voulais pas faire grand chose d’autre dans l’existence que d’écrire, au départ tout ça était libre, gratuit et désintéressé. Puis j’ai fait ça plus régulièrement dans des théâtres, des salles de concert, puis j’ai passé une dizaine d’années de ma vie à faire des disques avec mon collectif Spoke Orkestra puis avec un groupe dont j’étais le chanteur, Dum Dum avec qui j’ai fait six albums, des tournées. J’ai beaucoup travaillé avec la scène jazz et musiques improvisées avec qui je m’entends très bien.
Au bout d’une dizaine d’années, j’ai trouvé que je n’étais pas un interprète à la hauteur de ce que je pouvais attendre de cet exercice donc je me suis progressivement tourné vers l’écriture et aujourd’hui, je fais des livres. Même si je monte encore sur scène : ces derniers temps, j’ai fait un spectacle autour de « La chanson de la croisade » des Albigeois, un texte de référence de la culture occitane où j’ai produit une traduction originale du texte. Je le prends en charge sur scène avec un guitariste et un batteur. J’écris aussi beaucoup pour le théâtre et je suis parolier pour des chanteurs.

« C’est la première fois que deux poètes sont lauréats »

LOKKO : Depuis septembre 2020, vous êtes pensionnaire -et ce, pour un an- de l’Académie de France à Rome, la fameuse Villa Médicis par laquelle sont passés Fragonard, Berlioz ou Balthus, parlez-nous de cette folle aventure et comment votre création s’intègre-t-elle dans un tel édifice du 17ème siècle ?
Félix Jousserand : Déjà, il y a une grande différence entre les écrivains, les plasticiens et les musiciens à la Villa car, précisément, les poètes ne peuvent qu’avoir un parcours atypique. Il n’y a pas de cursus honorum en littérature. Pour les plasticiens, leur recrutement se fait de manière quasi exclusive avec des étudiants issus des Beaux-Arts de Paris, les musiciens ont tous fait le conservatoire et l’IRCAM. Les écrivains, c’est plus difficile parce qu’il n’y a pas d’école, même s’il y a des masters d’écriture créative pour lesquels je nourris une certaine réserve. Il y a un acte de volonté probablement qui doit être puissant en littérature et a fortiori en poésie, étant donné la niche que ça représente, pour en faire son existence… Cela s’alimente du fait que ce sont des fortes têtes qui se retrouvent là tant on apprend pas à écrire de la poésie à l’école… La poésie, c’est la vie, donc s’il n’y a pas de vie, il n’y a pas de poésie et ça produit des gens aux parcours un peu étranges. Il y a pleins de poètes universitaires qui gagnent leur vie en tant qu’enseignants, moi c’est pas mon cas, je considère que la prise de risque qui consiste à consacrer mon existence à mon art est indispensable à ce que je fais d’une certaine manière. Si j’avais un filet de sécurité, ça me conviendrait moins. Je pense que l’engagement est esthétique et aussi physique.

Après, comment ça résonne ici ? Le fonds de ma pensée c’est que la dissociation qui a été opérée par le 19e et le 20e siècles, le romantisme et les avant-gardes, entre le populaire et le savant, est une hérésie. Je n’ai aucun problème à avoir une pratique qui est née dans les cafés où j’ai pu déclamer mes textes debout sur les tables pour faire taire les poivrots accrochés au bar. J’ai aucun problème à venir de là et d’un autre côté à me retrouver dans le lieu de l’institution, de l’académisme et de la culture savante. Pour moi, le plus savant c’est le plus populaire et réciproquement. Je pense que c’est une fausse question de séparer les deux. C’est aussi une manière d’éloigner le peuple de la perspective d’esthétique élaborée, savante, d’un côté, et de l’autre côté pour les savants venant de l’institution, c’est aussi une sorte de logique qui les prive d’une connexion humaine et politique avec le corps social. Donc je n’ai personnellement aucun problème à faire de l’art de rue à la Villa Médicis, ça me parait tout à fait naturel en réalité.

LOKKO : Parlez-nous de votre vie là-bas. Vous cohabitez dans la section littéraire avec un autre poète sonore, Anne-James Chaton, est-ce que son travail de performance résonne avec le vôtre ? Quels sont les autres artistes présents, quels sont les échanges entre vous, comment a avancé le projet de revue réalisée ensemble ?
Félix Jousserand : Le choix qui a été fait de nous retenir Anne-James et moi pour cette promotion en tant qu’écrivains, c’est un engagement tout à fait unique puisque c’est la première fois, depuis que des écrivains sont pensionnaires à la Villa, que deux poètes ont été lauréats. Il se trouve qu’Olivier Cadiot était le rapporteur de la littérature cette année et donc il a fait le geste fort de primer deux poètes qui balayent le spectre le plus large de la poésie contemporaine : on ne peut pas imaginer esthétique plus aux antipodes l’une de l’autre que celle d’Anne-James et la mienne. Lui travaille beaucoup sur des systèmes en lien avec l’art contemporain, il lui arrive d’écrire sans écrire, il fait beaucoup de cut, d’épuisement, assez proche des esthétiques machinistes. Et de mon côté, je pratique un art beaucoup plus spontanéiste où je peux écrire des alexandrins, totalement hors de propos dans le travail d’Anne-James. On dit que les extrêmes s’attirent et on s’entend à merveille; c’est une joie de le côtoyer au quotidien. Je ne sais pas ce qu’il dirait à ma place mais j’ose espérer que ce soit réciproque !
Donc, il y a une sorte de geste assez fort qui a été fait de nous réunir tous les deux et peut-être un peu de malice de la part de Cadiot pour voir comment on allait s’en sortir de passer une année au contact l’un de l’autre !

Le contexte de confinement dans lequel on a été une bonne partie de l’année nous a finalement permis de ne pas nous disperser avec nos activités diverses, qui auraient dû nous conduire à prendre des avions en permanence pour la monstration de nos travaux respectifs. On s’est tous retrouvés à demeure dans la Villa comme un kibboutz, du coup, c’est une expérience humaine formidable, une expérience collective vraiment singulière et extraordinaire.
Dans ce contexte particulier et vu qu’on s’entend tous très bien, on s’est retroussés les manches collectivement sans attendre l’aval de la direction. On a mis en place un certain nombre de choses pour maintenir l’activité de la Villa, et notamment la création d’une revue en ligne, ECCO, avec une publication mensuelle de contributions de l’ensemble des pensionnaires, témoignant de l’effort collectif déployé et de l’unité qui règne dans notre groupe.

La Villa Médicis : « une prison dorée »

LOKKO : Vous êtes arrivé en effet à la Villa Médicis en pleine pandémie, juste avant le deuxième confinement et alors que l’Italie avait été touchée de plein fouet par le virus en début d’année, comment était l’ambiance, est-ce que vous profitez quand même d’un semblant de dolce vita propice à la création ?
Félix Jousserand : Il y a une sorte de double niveau, d’abord celui de la Villa. C’est une prison dorée. Il n’y a pas un endroit en Europe où il est plus agréable de se retrouver confinés qu’à la Villa, avec un parc de huit hectares pour nous seuls… On n’a pas eu un seul visiteur pendant des mois alors que c’est un haut-lieu touristique. L’habitude, c’est plutôt d’être pris en photos par des cars de touristes japonais quand on sort de chez soi. Là on avait le Palazzo et le domaine avec l’ensemble des jardins pour nous. C’est une chose incroyable. On était dans un écrin magnifique pour être confinés.

Après le deuxième plan qui est Rome : Rome sans touriste pendant six mois, c’est inracontable… On y était pendant la majeure partie du temps où la France était intégralement confinée, avec les restaurants et cafés ouverts jusqu’à 18h. Le matin, j’allais boire mon café en terrasse seul face au Panthéon, seul, seul, donc ça c’est du jamais vu. Les copains romains disent : « on nous a rendu notre ville ». Donc, ça c’est absolument exceptionnel ! Aujourd’hui, il y a des visiteurs dans le Palazzo mais ça va, on a bien profité…

J’ai longtemps considéré que c’était immodeste d’écrire « je »

LOKKO : Cette pandémie vous l’avez traversée quotidiennement par les mots en écrivant un recueil-journal de bord retraçant les maux de l’année 2020 sous forme de poèmes lapidaires et fragmentés à la manière de l’Ancien Testament ou des chants d’Homère, intitulé « Les Plaies d’Occident » et paru chez Au Diable Vauvert le 29 avril dernier. Parlez-nous de cette performance littéraire et politique ?
Félix Jousserand : Les premiers retours de lecture sont vraiment excellents, j’ai jamais eu ça sur aucun livre, là je sens que ça circule vraiment ! Ce projet, au départ c’était tout bête, c’était l’histoire de la répétition du chiffre, ça n’arrive que dans une vie de vivre une année où le chiffre se répète comme 1818, 1919, 2020. Donc je me suis dit : c’est la bonne année pour faire quelque chose et j’avais dans l’idée depuis longtemps d’arriver à trouver une forme à la fois grave et triviale et de produire un texte dans une langue très simple avec des poèmes très courts qui réunissent à la fois grand angle, c’est à dire l’état du monde, et l’angle minuscule qui est la trivialité de mon quotidien en assumant l’usage de la première personne du singulier. Alors que j’ai longtemps considéré que c’était immodeste et déplacé d’écrire en utilisant le « je ». Il fallait trouver une forme suffisamment édifiante pour que la petite histoire se raccroche à la grande. Pour que, le fait que je m’autorise à m’exprimer à la première personne du singulier, ça signifie autre chose que ma vie à moi. De la même manière, se posait la question des proches, car il y a beaucoup de prénoms de personnes qui m’entourent au quotidien qui sont cités dans ce livre. J’ai donc beaucoup fait le ménage dans ces passages-là. J’ai conservé ceux qui avaient une valeur exemplaire ou édificatrice qui allait au-delà du petit quant-à-soi de chacune des personnes citées.

« c’est par
la petite histoire que
je raconte
la grande
à travers
les marges
on peut
prendre le
pouls de
la société
le fond
de slip
des pauvres
n’est pas
perdu
pour tout
le monde »
(extrait du 11.02.20)

« C’est les poètes qui mangent en premier de tout temps »

LOKKO : Tel un troubadour diplômé de Sciences Po à Aix, votre art du logos repose sur un lien avec le corps social et l’actualité politique de notre époque. Et vous disiez dans une interview pour France Culture que la poésie est à l’essence de nos civilisations. Avec la pandémie, elle devient dangereuse car elle est le postillon déclamé dans l’espace public. Est-ce que les poètes sont les nouveaux activistes politiques et sociaux ?
Félix Jousserand : Je vais répondre par la négative car quand ça commence à dégénérer politiquement dans un pays, on exécute et on met en prison en premier les poètes. Aujourd’hui encore, on voit encore la poésie comme un truc évanescent dont la portée politique appartiendrait au passé mais pas du tout ! Il n’y a qu’à regarder les Printemps arabes, qui étaient les speakers sur la place Tahrir (Caire, Égypte ndlr), c’était les slameurs. En Arabie Saoudite, il y a encore un gars slameur qui a été incarcéré. Il y a une réalité, c’est qu’il n’y a pas de poésie sans un rapport à la formulation brute, directe et ancrée dans son temps. Une fois qu’on a dit ça, si ça part en live, c’est les poètes qui mangent en premier de tout temps, ça n’a absolument pas changé.

LOKKO : Il est vrai que dans la poésie, il n’y a pas de détour, si ce n’est d’une manière lyrique -par le verbe- et il y a quelque chose de direct et d’introspectif aussi. On sent que vous mettez vos tripes dans vos poésies (sonores ou non) que vous vous livrez. Et dans « Les plaies d’Occident », vous balancez sur les autres et vous-même, de manière assez dure parfois.
Félix Jousserand : C’est très juste et en tout cas, ça me touche parce que c’est le fond de la question. Si tu te mets pas à l’intérieur du corps social et que tu te contentes d’avoir une position de sniper qui dézingue à partir d’une place forte où personne ne te voit, ça ne marche pas, sinon t’es juste un troll sur internet. Mais la différence c’est que si tu te mets dans le même lot que les autres, alors tu peux avoir un sens critique sur les autres, en l’appliquant à soi en premier lieu.

« vous avez
les yeux
mais vous
ne voyez
pas, vous
avez les
oreilles
mais vous
n’entendez
pas
hashtag
guillotine
tout est
si lent »
(extrait du 18.05.20)

LOKKO : Parlez-nous de votre tribune « De l’indispensable inutilité de la poésie », publiée dans le journal « L’Humanité », insistant sur la place de la poésie dans nos politiques contemporaines.
Félix Jousserand : La tribune était une réaction un peu viscérale. Le propos c’était de dire : comme les autres arts, il y a une sorte de sevrage social de pratiques artistiques. Il y avait eu suffisamment de tribunes de théâtreux et musiciens à ce propos, et de mon point de vue de poète, je disais que l’offense faite à la société est encore plus radicale et pire. La poésie n’est pas juste un spectacle : c’est un acte social collectif. Lorsque l’on prive le corps social de ce moment-là, on peut se demander qu’est-ce qu’il va en rester ?

La pandémie est un avatar de l’état du monde en ce début de 21è siècle

LOKKO : Dans votre recueil, vous observez le monde chaotique de 2020, des grands évènements internationaux aux inconnu.e.s de la rue dont vous connaissez les noms et vous y exposez autant vos états d’âme intimes que les tragédies environnementales, les démocraties vacillantes, la fuite de Carlos Ghosn. Est-ce que ce rituel d’écriture vous a permis de mieux traverser la crise sanitaire, en extériorisant vos émotions ?
Félix Jousserand : De toute façon, j’avais un système auquel je devais me tenir, j’ai commencé au premier janvier et je devais écrire tous les jours et terminer le 31 décembre. Qu’il vente qu’il pleuve ou qu’il neige, je devais accomplir mon vœu. Après pandémie pas pandémie j’avais mon livre à faire et j’ai fait avec ce que j’avais.
Il est important de dire que je n’ai pas triché, je n’ai pas déplacé des blocs, tout est écrit le jour où c’est mentionné. Je te renvoie au 12 janvier, c’est le plus « marrant » car le mot d’épidémie n’a jamais été prononcé. J’écris : « le monde attend le prochain crash avec la confiance des martyrs souriants sur le bûcher ». Rien a voir avec Nostradamus mais je pense que les choses se passent exactement au moment où elles devaient se passer. La pandémie n’est pas au-dessus des autres choses. Pour moi, c’est un avatar de l’état du monde en ce début de 21è siècle, parmi d’autres, pas plus important que le reste.

LOKKO : Avez-vous un ou plusieurs poèmes quotidiens dont vous êtes le plus fier ?
Félix Jousserand : Celui du 12 janvier déjà ! Après, il y a une réalité : du moment où j’arrive à Rome, j’ai 100% de mon temps disponible pour mon art, donc les textes ont monté d’un cran, je trouve. Celui que j’aime bien, c’est le dernier, celui du 31 décembre car il est crépusculaire et plus long. J’aime qu’il soit plus lyrique, plus envolé, bien plus que je ne l’avais imaginé.
Les extraits où je rature les mots , simplement là, c’est à vue. C’est une sorte de système à 3 bandes, où tu dis quelque chose mais tu montres aussi ce que ça aurait pu être et comme ça s’articule, et ça fonctionne très bien. Comment lorsque je parle du président de Siemens France (le 11.12.20, ndlr), en terminant par une balle dans la tête, phrase que je barre, et je rajoute en-dessous, il ne manquerait plus qu’un procès ! Ça c’est quelque chose que je ne peux pas faire si je ne rature pas à vue… Ça fait aussi partie des choses difficilement adaptables sur scène !

LOKKO : Ces mots qui font écho à notre propre expérience de la pandémie, aux détails qui ont rythmé nos vies confinées ou aux grands moments vécus ensemble, on aurait envie de les entendre sur scène sous la forme d’un slam, est-ce un projet ?
Félix Jousserand : J’en suis pas certain du tout car là, pour le coup, c’est vraiment un exercice du papier, donc à ce stade je suis pas certain. Contrairement à mes autres livres qui en général sont des témoignages de ce que je peux produire sur scène, ce livre-là est vraiment un journal de bord qui existe au départ sur le papier. Donc, je ne sais pas ce que je pourrais en faire sur scène, je sais même pas si je serais capable de bien le dire. Car le principe de la déclamation c’est d’avoir un rapport avec le flow et comment le développer avec une écriture où toutes les 3 syllabes tu reviens à la ligne, comment marquer ça, c’est complexe !

Au théâtre, l’histoire d’un avocat travesti

LOKKO : Quelques mots sur votre deuxième projet d’écriture en cours -sur une commande du Phénix de Valenciennes, du Manège de Maubeuge, et de la Compagnie 2L- qui vous ramènera au théâtre avec une pièce sur la double vie d’un avocat travesti ?!
Félix Jousserand : « L’enterrement de David B », qui sera créé en 2022, est tiré d’une histoire vraie, d’un fait divers qui a eu lieu à Londres, à la station King’s Cross. C’est l’histoire d’une femme poussée sur les voies et elle est déchiquetée par le métro. Les secours arrivent, on récupère le corps et on se rend compte que c’est un homme travesti, et l’un des plus célèbres avocats d’Angleterre. Comme si on retrouvait Dupont Moretti habillé en femme…
Le ton est hyper religieux car ce personnage était très croyant. Je suis parti sur une forme de requiem hyper gothique, bataillien, sur éros et thanatos, avec un fond religieux très fort. Il y a trois personnes au plateau mais à ce stade, il y a encore pleins d’arbitrages. Et les premiers retours sont excellents…

 

« Les plaies d’Occident », Félix Jousserand, Au Diable Vauvert, 18 euros.

(*) Soirée autour de Serge Pey, lecture suivie d’une scène ouverte, ce 9 juin à 20h (gratuit sur réservation). Plus d’infos : ici.

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