Festival « Dernier cri » : boxon électronique et grands débats

Après la parenthèse sanitaire, le rendez-vous automnal des fêtards invétérés et amateurs de musique électronique revient mettre le boxon à Montpellier. A venir l’activiste La Fraîcheur et la star Laurent Garnier, ce jeudi 4 novembre, la déjantée Dj Marcelle, ce samedi 6. Et 2 jours de débat à la Panacée.

 

La reine Kittin en ouverture

Le Festival Dernier Cri a débuté dimanche dernier au Rockstore, le soir d’Halloween, et a affiché une bonne affluence pour la venue de la reine de l’électroclash : Kittin (photo ci-dessous). Le rendez-vous électronique automnal se poursuivra jusqu’au 10 novembre prochain, avec un closing au Dièze, bastion de la musique électronique à Montpellier.

Cette année, et c’est l’un des axes, nous avons voulu intervenir dans les hauts lieux de la culture montpelliéraine« . Des clubs comme le Dièze ou le Rockstore, jusqu’aux bars à ambiance comme le Nu-Bahia ou le BPM, « Dernier Cri » posera ses platines, mais aussi ses micros.

Outre le traditionnel Contest Djs, tremplin pour les jeunes newcommers, ou la Masterclass interactive avec le Dj Scan X à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier, le festival va projeter ce jeudi 4 novembre au Cinéma Diagonal le documentaire sur Laurent Garnier, intitulé « Off The Record ».

L’écologie culturelle en débat

Le festival co-géré par Pascal Maurin, Edith et Luca Ruiz veut aussi interroger sur le climat général des musiques électroniques à travers des conférences, où artistes, professionnels, journalistes et intellectuels débattront sur des thèmes actuels (les 5 et 6 novembre à la Panacée). “Nous allons accorder beaucoup d’importance à l’écologie, que ce soit à travers l’organisation d’un festival, sa pratique, ou la fabrique de vinyles plus verts. C’est une thématique centrale pour l’avenir”.

On sait que la pandémie a mis un sérieux coup de frein au secteur des musiques actuelles. Les annulations des festivals en 2020 ont engendré 2,6 milliards de pertes pour l‘économie, et impacté 110.000 emplois.

À l’été 2021, saison d’ordinaire faste et cruciale pour l’écosystème, les jauges abaissées à 75% en juillet, ainsi que la mise en place du pass sanitaire ont participé aux déficits évidents des pontes du genre. Les variations des consignes gouvernementales sur les mesures sanitaires appliquées aux festivals ont profondément pénalisé les plus gros événements estivaux.

L’état actuel du secteur des musiques électroniques sera aussi l’objet de discussions à la Panacée : “Nous avons vécu une période très particulière, où beaucoup d’acteurs de la musique électronique ont souffert. Il nous a semblé nécessaire d’analyser un climat général, et de nous interroger sur des perspectives durables pour l’avenir”.

“Le secteur se relance avec de plus en plus d’engouement”

Pascal reste optimiste : “Entre les fonds de solidarité dédiés aux entreprises, les fonds exceptionnels de 30 M€ du ministère de la Culture, ou les aides financières des villes, la France a été bien aidée. Beaucoup pensent que l’État n’a pas suffisamment soutenu les festivals durant la crise, mais on fait partie des pays qui s’en sortent le mieux dans ce secteur. Je sors d’un festival que j’organise en Suisse, et là-bas, ils n’ont pas eu autant de soutien”.

Depuis la rentrée, la situation a évolué dans le bon sens : “Les jauges se stabilisent, et le public semble de plus en plus accepter le pass sanitaire. Je remarque que le secteur se relance petit à petit avec de plus en plus d’engouement”.

 

Photos de la soirée du 31 octobre au Rockstore : Luis Pusey

Le programme complet à venir, ici.  

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Elie de Morgan
Elie de Morgan
3 années il y a

L’écologie jusque dans les vinyles… J’adhère! Chouette nouvelle en tout cas que cette dynamique retrouvée!

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