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Gare au Brassens : tout est bon dans cette expo, y a rien à jeter

Si vous ne l’avez pas encore fait, courez voir à l’espace Bagouet « Gare au Brassens » : des regards croisés d’artistes qui aiment ou aimaient Brassens, dont on a fêté le centenaire en 2021 : Joann Sfar, Alfred, Charles Berbérian, Albin de la Simone…

La photo, d’abord, de l’exposition, signée du grand Robert Doisneau (1912-1994 qui est le grand-père de la commissaire de l’expo : Clémentine Deroudille. On pourrait penser qu’elle a été prise à Barbès car elle nous rappelle certaines scènes des « Portes de la nuit » un film de Marcel Carné sorti en 1946. Mais en fait, non, prise dans le XIIIème arrondissement de la capitale vers 1953 (au début donc où le « traqueur » avait bien fini par se résoudre à devoir affronter la scène). Cliché pris aux abords de la station « Nationale », endroit où le métropolitain circule également en aérien. Et d’autres aussi rue Watt célébré par Boris Vian et chanté par Philippe Clay mais aujourd’hui ne ressemblant plus guère à ce qu’elle a pu être dans le passé.

Au générique de cette expo, on trouve Lionel Papagalli, dit Alfred, auteur de 45 ans doté déjà de nombreux prix comme celui du meilleur album de bédé 2014. Florence Cestac, autrice, éditrice, illustratrice et Grand Prix d’Angoulême en 2000. David Prudhomme, 52 ans, lui aussi couronné de divers prix et qui, avec Etienne Davodea, ont adapté en dessin « La Tour des miracles », roman signé du jeune Brassens âgé alors de 32 ans. 

Voilà Joann Sfar (ci-dessus) qu’il n’est nullement plus besoin de présenter tant les aventures du « Chat du Rabin » ont fait sa notoriété. Il est par ailleurs grand fan du sétois auquel il a consacré deux albums reconnus : « Brassens ou la liberté » et « Brassens » (tout simplement) chez Dargaud. 

Stephan Zimmerli, en plus d’être dessinateur, est aussi architecte et musicien au sein du groupe Moriarty et que le visuel choisi pour cet expo semble avoir inspiré.

La présente expo nous permet aussi de découvrir l’un des chanteurs musiciens les plus doués de sa génération (celle qui a la cinquantaine aujourd’hui) : Albin de La Simone (ci dessous) qui sera sur la scène du théâtre Jean Vilar aux côtés de JP Nataf, Barbara Carlotti, Bastien Lallemant et Clou entre autres) pour la soirée « Elle est à toi cette chanson », ce jeudi 23 décembre.

Charles Berbérian, déjà illustrateur du livre de Christophe Conte : « La Pop Française ». Berbérian qui nous a fait l’amitié d’un dessin en exclusivité (ci-dessous). En + des supers dessins que l’on peut voir également à Bagouet (voir également la photo de UNE).

Pour cette expo, Agathe Fallet a ouvert ses archives et nous en fait gentiment profiter. Elle est la veuve de l’écrivain et journaliste René Fallet qui pigeait alors pour « Le Canard Enchaîné » lorsqu’il s’est lié d’amitié avec le moustachu chantant et a rédigé l’ensemble des disques de ce dernier. Commentant chanson après chanson, détaillant avec soin chacune d’entre elles. Ce qui a donné le livre « Brassens par Fallet » (chez Denoël). L’auteur de « Paris au mois d’août » de 6 ans seulement le cadet de Brassens ne lui survivra pas même deux ans après son départ. Agathe de son côté signant elle : « Des souvenirs trop beaux pour moi », sorti récemment aux éditions des « Equateurs ».

Tout est bon dans cette expo, y a rien à jeter. Sur l’île déserte, il conviendrait de tout emporter.

 

Jusqu’au 30 janvier 2022, Espace Dominique Bagouet. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 13h et 14h à 18h. Entrée gratuite.

 

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