Du 14 au 24 avril à Montpellier, « Les Rencontres du Cinéma d’Animation » rendent hommage à la grande réalisatrice Florence Miailhe, spécialiste de la peinture animée avec la projection de son film « La Traversée », déjà multi-récompensé.
Collant au dynamisme du secteur à Montpellier -3D, effets spéciaux et animation-, « Les Rencontres du Cinéma d’Animation » initiés par l’association Brand à Part, soutiennent un cinéma atypique « à la grande liberté de formes et d’esthétiques et qui résiste à toutes forme de globalisation, homogénéisation et autre tentative d’uniformisation du geste artistique » selon les mots de Caroline Barraud, sa coordinatrice et programmatrice.
A côté de 7 programmes différents, incluant des longs-métrages mais également des séances de courts-métrages, une journée sera entièrement consacrée au travail de Florence Miailhe. Après de nombreux courts métrages d’animation par peinture animée, la réalisatrice française sort en 2021 un tout premier long métrage qui lui aura demandé 10 ans de travail acharné, devenu une référence absolue du genre : « La Traversée ».
« L’année dernière, on a fait une rétrospective du travail de Jean-François Laguionie, le parrain du festival. Ça nous a donné envie de consacrer chaque année un programme à un cinéaste, un studio, une boîte de production etc. Dans la continuité de l’année dernière, et faisant lien avec le travail de Jean-François Laguionie, celui de Florence Miailhe permettait d’évoquer la force des liens du cinéma avec la peinture et la poésie » commente à son tour, Nadia Wassermann, productrice et programmatrice pour les Rencontres du Cinéma d’Animation.
Déjà partenaire de la première édition, le Musée Fabre accueille cette journée dédiée à la réalisatrice et plasticienne, vivant entre Carcassonne et Paris, ce samedi 16 avril pour un atelier de peinture animée par recouvrement sur verre. De 10h à 15h30, elle sera accompagnée de Guillaume Hoenig, son chef opérateur sur « La Traversée », puis elle donnera une Masterclass pour évoquer une production longue mais passionnante. le film sera projeté en sa présence à 19h30.
Le résumé du film : un village pillé, une famille en fuite et deux enfants perdus sur les routes de l’exil… Kyona et Adriel tentent d’échapper à ceux qui les traquent pour rejoindre un pays au régime plus clément. Co-produit par Les Films de l’Arlequin, et XBO Films à Toulouse, le film a été réalisé dans les studios de la Ménagerie, également situés dans la ville rose. « Le film a une histoire en Occitanie » résume Nadia Wassermann.
Le festival compte sur la présence de Florence Miailhe pour stimuler les vocations dans ce champ très particulier du cinéma. Tout au long des « Rencontres du cinéma d’animation », une place sera faite dans chaque programme à la jeune génération d’artistes et techniciens du cinéma d’animation. « On constate un engouement des jeunes pour le cinéma d’animation. Pour cette seconde édition, nous voulons leur consacrer un espace, un écran, en avant-programme. Nous voudrions contribuer à la valorisation des métiers, des écoles, des professionnels ». Proposant de nombreux ateliers d’initiation à l’image à l’année, Brand à Part perpétue cet apprentissage dans le cadre du festival aux moyens de rencontres, de projections scolaires et de discussions. Cinq écoles de cinéma seront représentées à travers une sélection de divers courts métrages de fin d’étude, mettant à l’honneur ceux qui demain, feront le cinéma d’animation.
26 longs métrages, 66 courts
Le festival c’est 7 programmes différents incluant des sélections de courts métrages, 26 longs métrages, 66 courts, 5 avant-premières, 15 invités, une trentaine de créneaux pour des projections scolaires. Les lieux d’accueil dans la métropole sont au nombre de 7 : le cinéma Diagonal, le cinéma Nestor Burma, le Musée Fabre, la Médiathèque Centrale Emile Zola, la Maison pour tous Louis Feuillade, ainsi que le Centre Rabelais et la Salle Pétrarque pour des rencontres avec les professionnels.
Le site de Brand à part, ici