Brunch Electronik à Montpellier : des débuts prometteurs

Réinvestir le domaine de Grammont au sud de Montpellier en proposant un line up taillé pour les pointures de l’électronique mondiale tout en sensibilisant à la cause écologique et au harcèlement. Tel était le pari de la première édition du Brunch Electronik succédant à Family Piknik.

Dans la chaleur montpelliéraine, cette première édition du Brunch Electronik comptait s’installer comme l’événement estival majeur pour les amateurs de techno. Programmé de 13h à 23h, il fallait s’armer de brumisateur, bouteilles d’eau et autres équipements pour espérer survivre à la fournaise de Grammont.

5 000 personnes

Est-ce en raison de cette chaleur accablante que la grande majorité des festivaliers n’ont foulé la terre du domaine qu’à partir de 18h ? C’est en tout cas à cette heure-ci que les pontes de la techno mondiale ont sorti leurs machines. Programmé de 17h à 19h, Bambounou s’est, semble-t-il, davantage senti dans un hangar francilien à 4h du matin que sous les pins en claquant 2 heures de set d’une techno industrielle indigeste. Ceci bien loin de ses aspirations club music aux multiples influences anglaises et à ses sonorités tribales. 

L’arrivée de l’hyper médiatisée Nina Kraviz devant une scène déjà bien (trop) surchauffée a néanmoins relevé le niveau. Nina Kraviz a fait du Nina Kraviz, soit une techno agressive et percutante qu’on lui connaît. Pas de prise de risque, mais le boulot a été fait, et plutôt bien. De quoi mettre en haleine la meute d’aficionados avant le clou de la soirée : la prestation de la DJ belge Amélie Lens, figure incontournable de la techno indus’ mondiale.

La sensation Amélie Lens 

Si le genre ne plaît pas à tous, et peut paraître usant à terme, ceux qui se sont déplacés en masse pour la boss du label Lenske ont eu leur dose de grosses basses dans les tympans, alors que la nuit tombait doucement sur le domaine. Une belle façon de plier l’affaire. Mais la grande satisfaction fut le live de l’une des étoiles montantes de la scène française, Vitess. Spécialiste du genre, le Parisien s’arme d’une selecta extrêmement riche, et de références toutes aussi diversifiées (house, breakbeat, early trance, sonorités 90’s). Une performance agréablement surprenante. Ce sont bien souvent ceux qui ont le plus de choses à prouver qui livrent les meilleures prestations. C’était à 15h, il y avait encore peu de monde, et c’était bien plus délectable.

Sur la question écologique, peut mieux faire ?

Point névralgique du domaine, la scène située en plein centre a rapidement éclipsé l’ambiance “brunch” de l’après-midi, et l’espace ombragé situé contre est rapidement devenu le “coin chill” du soir. Un espace enfants était également aménagé au fond du domaine. Quid de la question écologique ? Les éco cups avec consigne, les stands de nourriture locale et les toilettes sèches en étaient les représentants. Disons qu’il y a un peu de chemin à faire avant de figurer dans la carte de référence des festivals écolos en France de Vert, le média qui annonce la couleur

Voici en tout cas une première édition prometteuse pour le festival géré par Pascal Maurin, bien que la jauge n’ait pas semblé assez remplie si on la compare aux 22 000 festivaliers de Family  Piknik en 2019. On salue le public respectueux des lieux et une organisation à la hauteur.

Photos François Kohl. 

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