La 34e édition de Visa pour l’image a démarré le samedi 27 août à Perpignan. Après deux années de restrictions, le festival revient dans sa forme habituelle jusqu’au 11 septembre en faisant une large place à la guerre en Ukraine. LOKKO vous présente sa sélection parmi les 25 expositions, toutes gratuites, du plus grand rendez-vous du photojournalisme au monde.
Le démantèlement de la Jungle de Calais, quatre ans après. France, août 2020
Quatre ans après, rien n’a changé à Calais, les traversées de la Manche n’ont pas diminué et sont même en nette augmentation. En périphérie de la ville, un migrant s’abrite sous sa tente, plantée sous un saule dans l’herbe sèche d’un autre camp de fortune.
© Sameer Al-Doumy / Visa pour l’Image / AFP – Lauréat du Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) 2022
Sameer Al-Doumy : « Les routes de la mort », au palais des Corts, place des Orfèvres
Jours éternels en détention, le maquillage comme bouclier. Salvador, mars 2021
Dans la prison pour femmes d’Ilopango, à l’est de San Salvador, beaucoup de femmes sont incarcérées pour des crimes liées au gang Barrio 18. Le maquillage adoucit la culpabilité et la violence auxquelles elles sont confrontées, leur rend leur maternité et leur intimité.
© Ana María Arévalo Gosen / Visa pour l’Image / Lauréate du Prix Camille Lepage 2021
Ana María Arévalo Gosen : « Días Eternos : Venezuela, Salvador, Guatemala (2017-2022) », dans l’église des Dominicains, 6 rue François Rabelais
Jeunesse ukrainienne, la guerre au quotidien. Ukraine, mars 2022
Dans cet orphelinat en périphérie de Lviv, un adolescent tire les rideaux après avoir regardé le paysage par la fenêtre. “La vie est maintenant dans des abris souterrains, dans des trains et des tunnels, au son des sirènes alors que la mort vient du ciel, et le traumatisme de la guerre imprègne chaque pensée.” (Lucas Barioulet)
© Lucas Barioulet / Visa pour l’Image / Lauréat du Visa d’or de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik 2022
Lucas Barioulet : « Ukraine : la guerre au quotidien », au couvent des Minimes, 24 rue François Rabelais
Accolade fraternelle et cérémonies anniversaires. Cimetière militaire américain de Colleville-sur-Mer (France), 6 juin 2019
Emmanuel Macron, président de la République française, et Donald Trump, président des États-Unis, lors des cérémonies pour le 75e anniversaire du débarquement du 6 juin 1945.
© Jean-Claude Coutausse pour Le Monde / Visa pour l’Image
Jean-Claude Coutausse : « Bains de foule », au couvent des Minimes.
Pause à l’école coranique d’Istanbul. Turquie, 2020
Sare, Şeyma et Gamze (de gauche à droite) dégustent des pastèques. Dans les écoles coraniques non mixtes de Turquie, les filles sont dures, disciplinées et enjouées. Sabiha Çimen raconte leurs vies et leurs rêves, en mettant un point d’honneur à rester à leur niveau.
© Sabiha Çimen / Visa pour l’Image / Lauréate de la Bourse Canon de la femme photojournaliste 2022
Sabiha Çimen : « Hafiz », au couvent des Minimes
Boîtes à pharmacie maison et pilules du bonheur. Suisse
Gabriele Galimberti a réalisé cette image pour la série Home Pharma du projet Happy Pills. La démarche est simple, elle consiste à demander à des familles du monde entier de sortir leur boîte à pharmacie et de poser avec leurs médicaments. En l’occurence, Arnaud et Candelita Brunel posent dans leur appartement de Lausanne. M. Brunel est le propriétaire d’une société qui produit des meubles de jardin de luxe, c’est aussi un grand collectionneur de photos.
© Paolo Woods & Gabriele Galimberti / Visa pour l’Image
Paolo Woods & Gabriele Galimberti : « Happy Pills », au couvent des Minimes
Abou Khdor, un bain par jour en Méditerranée. Beyrouth, Liban
À 80 ans, Abou Khdor continue de se baigner tous les jours dans la Méditerranée, ainsi qu’il en a l’habitude depuis les années 50, avant la guerre civile. La skyline de Beyrouth se déploie derrière lui, un paysage politique en perpétuelle évolution et trois décennies de négligence et de corruption.
© Tamara Saade / Visa pour l’Image
Tamara Saade : « Sans répit », au couvent des Minimes
Un nouvel an dans une guerre interminable. Kaboul, mars 2018
Pour la fête de Norouz, le nouvel an du calendrier persan, les filles portent des robes neuves. Cette fête printanière symbolise la renaissance et le lien entre l’homme et la nature. Devant elles, le père et le fils réparent la moto.
© Andrew Quilty / Agence VU’ / Visa pour l’Image
Andrew Quilty : « La fin d’une guerre interminable », au couvent des Minimes
Les expositions de Visa pour l’Image seront visibles pour le grand public jusqu’au 11 septembre. 6 lieux emblématiques du patrimoine perpignanais accueillent les expositions, tous les jours de 10h à 20h, gratuitement : l’église des Dominicains, le couvent des Minimes, le palais des Corts, l’Hôtel Pams, la caserne Gallieni et la chapelle du Tiers Ordre. Pour ceux qui ne pourront pas être présents à Perpignan début septembre, il sera possible de visiter virtuellement la majorité des expositions sur le site Internet de Visa pour l’Image.
Moment fort de la première semaine de Visa pour l’Image, les projections animeront le Campo Santo du 29 août au 3 septembre, chaque soir à partir de 21h30. A noter que, cette année, du 31 août au 3 septembre, elles sont retransmises en direct au Théâtre de l’Archipel qui sera également un lieu de repli en cas d’intempéries. Rens, ici.