37 millions de comptes visionnés en 28 jours lors du lancement de « Balle Perdue 1 » en 2020. Tournée à Montpellier et Agde, la suite de l’une des productions les plus populaires de la plateforme, sort ce 10 novembre sur Netflix. Des cascades virtuoses, du rythme, cette version 2 bénéficie d’encore plus de moyens. C’est aussi la première franchise française de Netflix, qui a annoncé un « Balle Perdue 3 ».
« Netflix était chaud patate pour la suite », a expliqué Guillaume Pierret lors d’une avant-première « mondiale », au festival Cinemed (à droite sur la photo à côté de l’acteur principal, Alban Lenoir, au micro). Venu du court-métrage, et après quelques galères, le réalisateur français a bénéficié d’un budget supérieur « entre 5 et 10 millions » (pourquoi tant de mystère ?) pour un deuxième long-métrage « boosté » qui a soulevé d’étranges rires d’effroi au Corum.
Le « Balle Perdue 1 », tourné à Sète, racontait l’histoire d’un petit génie de la mécanique, réputé pour ses voitures-bélier. Braqueur à ses heures, il se fait repérer et embaucher par des flics de choc. Accusé à tort de meurtre, il part à la recherche d’une preuve de son innocence : la balle du crime, coincée dans une voiture disparue. Une balle perdue. La suite nous fait retrouver Lino, un homme aux voitures diaboliques interprété par Alban Lenoir, sorte de Bébel sans la joie de vivre, qui va tenter de retrouver les assassins de son frère et de son mentor…
30 voitures cassées et un bus et une cinquantaine de cascadeurs en tout : pour « les bastons », pour ceux qui évitent de justesse les bolides dans les rues de Agde, enfin pour les impressionnantes cascades en voiture. Il paraît que, de son côté, Alban Lenoir, a passé beaucoup de temps chez l’ostéopathe durant le tournage qui a eu lieu pendant 3 mois l’an dernier au Cap d’Agde avec des scènes réalisées sur la Promenade et le boulevard des Gentilhommes, aussi dans la commune de Villeveyrac, au rond-point de Gallargues et même sur l’autoroute A75, coupée le temps d’une scène. La carrière des Roches bleues de Saint-Thibéry fait un paysage de désolation efficace au film.
« On adore tourner ici même si c’est compliqué car on bloque des routes », a précisé Guillaume Pierret dont le fidèle producteur, Rémi Leautier, est originaire de Marseillan (deuxième en partant de la gauche sur la photo de Cinemed). Moment fort du film : le tournage dans les quais du Verdanson, l’un des lieux les plus cinématographiques de la ville. « Le Verdanson a été la scène la plus difficile, la plus touchy. Tout est dangereux dans cet endroit », a commenté le réalisateur.
On pense à « Mad Max » et ses voitures méchantes, et au mythique « Fast and Furious ». Pour amateurs de tuning et de voitures, principalement. Même si ce film à haute teneur en testostérone laisse émerger quelques figures de femmes-fortes, notamment la redoutable équipière de Nico, secrètement amoureuse jouée par Stefi Celma (photo ci-dessus).
Il y avait de gros enjeux financiers pour la plateforme dont les ambitions sauvent un genre mal-aimé en France : le film d’action. Et une nouvelle fois au générique : le territoire situé entre Sète et Montpellier, comme décor de la première franchise française de Netflix avec un « Balle Perdue 3 » déjà en préparation.
Les collectivités locales ont déroulé le tapis rouge pour le film au succès planétaire avec le soutien logistique du Bureau d’accueil des tournages de Montpellier et d’Occitanie Films, bras armé du cinéma en région. « Balle perdue » a fait travailler 70 techniciens et techniciennes de la région.