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Le Brunch Electronik de Montpellier monte le son

Un an après avoir posé ses caissons sur le terrain vacant du domaine de Grammont au sud de Montpellier, le Brunch Electronik version française signe son grand retour ce dimanche 16 juillet 2023. Un objectif : « mieux exploiter le site et de manière plus éco-responsable » selon les mots de Pascal Maurin, co-programmateur de l’événement aux côtés du DJ Lucas Ruiz. Qui propose un line-up enlevé malgré le faux bond de Laurent Garnier.

Une programmation plus estivale

“Nous avons essayé de remédier à certaines de nos erreurs de l’an passé”. Sans langue de bois Pascal “Peck”, DJ et programmateur de musiques actuelles respecté dans le Grand Sud, confie à LOKKO cette sensation que l’apprivoisement des lieux se fera sur la durée : “On a fait une enquête de satisfaction sur les réseaux auprès de nos festivaliers l’an passé afin d’avoir leurs retours. Et bien que n’ayons eu que peu d’avis négatifs, il y a quelques bémols concernant la fluidité du trafic vers les zones des toilettes sèches et des bars. Évidemment, sur l’écoresponsabilité, nous n’avons pas été parfaits”.

Cette année, le staff s’agrandit, le bar sera plus étoffé (et placé sur un site plus ombragé) et davantage de toilettes sèches seront mises à disposition des quelques 5 000 personnes attendues, en espérant que le retrait du plus célèbre des DJ’s français Laurent Garnier ne se fasse pas trop sentir. Le “pape de la techno française” a annulé toutes ses dates jusqu’à la fin de l’été au mois d’avril dernier “pour des raisons de santé”. Cependant, et contre toute attente, il n’y a eu que “très peu de demandes de remboursement” selon celui qui est aussi à la tête du Kolorz festival, du Festival Résonance et prochainement du Tohu Bohu sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Montpellier.

Jeff Mills et Kink en pointures

Comment pallier la venue du parrain des Nuits sonores, à 3 mois du jour J ? En bookant en lieu et place 2 autres artistes internationaux : le bulgare Kink et l’une des figures fondatrices de la techno made in Detroit, Jeff Mills. Difficile de proposer en une durée aussi courte une alternative à l’éclectisme musical de Laurent Garnier sur 35 ans de carrière. Pourtant, en optant pour le groove de Kink, et la techno chirurgicale de Jeff Mills, Pascal Maurin et ses équipes pensent avoir trouvé la recette : “On a mis 1 mois à trouver et à confirmer une programmation qui nous plaisait, ni trop Techno, ni trop House. Un juste-milieu.”

Un line-up résolument plus calibré pour l’été que l’an passé; ce fut l’un de nos reproches (relire notre article). Aux côtés des 2 premières pointures, s’ajoute Sabor a mí et ses sets léchés et métissés, Chloé Caillet, une des icônes montantes de la vie nocturne mondiale et enfin l’un des piliers de l’électronique allemande, Dixon.

Un festival inclusif

Calquée sur le modèle barcelonais bien installé depuis 10 ans, qui vise autant les familles que les purs aficionados, et qui a essaimé dans le monde entier, la version montpelliéraine (avec un « Petit Brunch » pour enfants avec jeux, ateliers etc…) est soucieuse des questions de genre, de racisme et d’inclusivité. Des stands de protection des festivalier.ères, dédiés notamment aux questions de consentement dans le milieu festif ou de respect envers les communautés LGBTQIA+, seront mis en place, sous l’égide de l’association Safer, partenaire de l’événement. Plus qu’une obligation, les actions sociales et communautaires sont deux des piliers du festival : “Le travail que font les festivals aujourd’hui sur ces questions est hyper intéressant, car il a contribué à ringardiser les ‘relous’ (ndlr : les harceleurs). Ils étaient déjà insupportables, désormais, ils sont aussi devenus plus que ringards”. Mais cette prise de conscience française dans le milieu festivalier a mis du temps à germer. “J’ai toujours été surpris de l’avance qu’a l’Espagne par rapport à la France sur ces questions là. Une pédagogie déjà mise en place, il y a une dizaine d’années maintenant”.

 

En savoir +, ici

 

LE LINE UP

SABOR A MI, 13/15h

Sabor a mí et ses sets léchés et métissés se charge d’entamer les hostilités dès 13h. C’est de la Cumbia à l’afrobeat en passant par l’afro-house, le tout saupoudré de musique acoustique et de touches électroniques.

CHLOE CAILLET, 15/17h

De son côté, Chloé Caillet -une des icônes montantes de la vie nocturne mondiale- s’est déjà forgé une solide réputation derrière les platines. Aussi multi-instrumentiste, elle s’est invitée dans quelques-uns des plus gros festivals mondiaux. Coachella, Glastonbury en tête.

KINK, 17/19h

Le producteur de techno bulgare et DJ KiNK (Strahil Velchev) est très célèbre pour ses performances live dynamiques et spontanées au cours desquelles il commande une armée de synthétiseurs et de contrôleurs analogiques en temps réel. Ses nombreux enregistrements sont à la fois ludiques et expérimentaux, basculant sans effort entre house, techno et acide, enrichis par l’esprit d’improvisation du jazz ainsi que par l’énergie de la première scène rave.

DIXON, 19/21h

Changement radical de ton avec l’un des piliers de l’électronique allemande, Dixon. Bien installé dans le paysage berlinois, il est notamment cofondateur, avec le duo Âme, du célèbre label Innervisions, qui s’est largement exporté à l’international. 

JEFF MILLS, 21/23h

Le clou du spectacle est donc réservé à Jeff Mills. Issus de la génération dorée des pionniers de la techno des années 80-90, et moteur incontesté pour les générations futures, « The Wizard » est un monument. À l’image de sa trentaine d’albums, ses multiples projets aux côtés de plasticiens, designers, metteurs en scène et chorégraphes, ou sa composition en 2000 d’une nouvelle bande son pour le film « Metropolis » de Fritz Lang. 

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