La playlist Spotify de LOKKO s’élargit. Elle continue à être proposée au sein du collectif LOKKO mais s’enrichit d’invitations faites à des Montpelliéraines et des Montpelliérains. Un invité prestigieux pour démarrer : Edgar Morin. Merci à lui et à Jean de Laguionie pour le lien et les commentaires.
Edgar Morin, 102 ans, est un grand philosophe et sociologue français, théoricien de la pensée complexe, résidant à Montpellier. Dernier livres parus en 2023 : « Encore un moment » (Denoël), « De guerre en guerre. De 1940 à l’Ukraine » ( L’Aube), « Mon ennemi c’est la haine » (L’Aube).
KURT WEIL, La chanson de Mackie : « La chanson de Mackie »de l’opéra de 4 sous Die Dreigroschenoper signés de Bertolt Brecht pour les paroles et Kurt Weil pour la partition musicale. Création à Berlin en 1928 et version française en 1930.
MAURICE JAUBERT, A Paris, dans chaque faubourg. Deux ans après « A nous la liberté », René Clair réalise « 14 Juillet » qui réunit Annabella, Georges Rigaud, Pola Illéry. C’est mélo en plein. Jean et Anna s’aiment et se jurent fidélité. Mais voilà que surgit Pola… L’une des plus belles chansons sur Paris encore chantée dans les bistrots du 18ème ou du 20ème arrondissement. Sur Spotify, vous écouterez le comédien-chanteur Lambert Wilson qui en a fait une belle interprétation dans son disque de reprises « Démons & merveilles ». Ici, une version de Jacques Bertin.
RAOUL MORETTI, Sous les toits de Paris. « Sous les toits de Paris » est aussi le titre du film du cinéaste René Clair. Le premier du réalisateur après l’abandon du muet, interprété par Albert Préjean, l’acteur principal dans le film. Ici, Maurice Chevalier.
PARES, VAN PARYS, LELIÈ VRE, Si l’on ne s’était pas connu. Une chanson chantée par Albert Préjean dans le film » Un soir de rafles » de Carmine Gallone dont il était la vedette (sorti en 1931). Et qui raconte la fin de carrière du boxeur Georget. Reprise ici par Berthe Sylva (1885-1941).
JOSEPH KOSMA, Les feuilles mortes. Cinéma toujours puisque « Les Feuilles Mortes » sont au générique du film « Les Portes de la nuit » de Marcel Carné. Immortelle et planétaire complainte à laquelle Gainsbourg en personne rendra hommage : « Oh je voudrais tant que tu te souviennes, Cette chanson était la tienne, C’était ta préférée, je crois, Qu’elle est de Prévert et Kosma, Et chaque fois les feuilles mortes, Te rappellent à mon souvenir ». Ici, une interprétation de Juliette Gréco.
JACQUES BREL, Ne me quitte pas. « Laisse moi devenir l’ombre de ton ombre, l’ombre de ta main, l’ombre de ton chien… ». On connaît désormais le contexte de la création de cette chanson écrite à l’intention de Suzanne Gabriello (1932-1992). Chanteuse mais également comédienne. Nina Simone en a fait une version qui restera dans nos mémoires.
LEO FERRE, Avec le temps. On ne compte plus les versions y compris à l’internationale de cette chanson dont Ferré lui-même avouait qu’elle lui pesait. La grande chanteuse de jazz Abbey Lincoln (1930-2010) en a donné une remarquable version accompagnée par un casting de musiciens de tout premier ordre (Pat Metheny, Victor Lewis, Charlie Haden).
ANNA MARLY, Le chant des partisans. « Ami, entend-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme. Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes ». Rien d’une chanson pacifiste. La chanson de 1943 demeure l’hymne de la résistance par excellence. Elle a été co-écrite par le grand journaliste écrivain Joseph Kessel et Maurice Druon, auteur à succès des « Rois Fainéants ».
CATHERINE RIBEIRO, La Varsovienne. Une chanson originaire de Pologne (d’où son titre), datant de la fin du XIXème, mais devenue culte car immortalisée durant la révolution bolchevique de 1917. Pas certain que les paroles feraient encore recette aujourd’hui, dans la lignée de notre « Internationale ». La grande Catherine en avait enregistré une version avec (carrément) les chœurs de L’Armée Soviétique. En pleine époque giscardienne fallait quand même l’oser.
Bella Ciao. Compositeur inconnu mais les paroles seraient d’un déserteur du nom de Vasco Scansani. La chanson était interprétée par les partisans italiens combattants l’alliance des troupes du Duce avec l’Allemagne Nazie. On est juste amer de l’entendre pour illustrer de la pub…Un peu comme la banque du Crédit Agricole la fait avec « Image » de John Lennon. Sacrilège !!
MUDUGNO, Volare. Un succès de la fin des années 50 qui a même concouru pour l’Eurovision en 1958 mais sans l’emporter. Preuve qu’il y a bien une vie en dehors de ce concours obsolète, c’est que la chanson demeure un tube. Ici avec Domenico Modugno, le crooner italien..