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Les visites insolites de Pauline : l’amphi Saint-Côme

Guide-conférencière, Pauline Salembier est l’auteure de “111 lieux à Montpellier à ne pas manquer” (*) inspiré par les visites insolites qu’elle organise à Montpellier, et qui croisent autant les endroits connus du patrimoine local que des “perles cachées” avec quelques bonnes adresses privées -galeries, boutiques, librairies etc… Un regard iconoclaste et rafraîchissant sur la ville. 

Pour poursuivre cette série : l’amphithéâtre Saint-Côme, où l’on disséquait des corps lors de cours d’anatomie qui étaient ouverts au public, au 18è siècle. Aujourd’hui, siège de la CCI.

En vous baladant dans la Grand-Rue Jean-Moulin, un édifice architectural attirera votre regard, avec son dôme octogonal et sa jolie fontaine. Avant d’être occupé par la chambre de commerce et d’industrie dès 1920, le bâtiment accueillait l’amphithéâtre d’anatomie Saint- Côme, construit entre 1752 et 1757 et qui reprenait les plans de l’amphithéâtre de Saint-Côme à Paris, bâti entre 1691 et 1694.

En effet, l’architecte montpelliérain Jean Antoine Giral s’est inspiré de l’édifice parisien tout en ajoutant sa touche personnelle. Celui de Montpellier suit la même distribution : un corps axé sur la Grand-Rue avec, au rez-de-chaussée, un portique à la grecque doté de colonnes permet- tant de voir l’amphithéâtre depuis la rue. De l’autre côté de la cour intérieure se cache un bâtiment à huit côtés où se trouvait la salle d’anatomie. À l’étage, c’était la salle de réunion des chirurgiens. Avec l’escalier central et ouvert, l’architecte souhaitait offrir un bâtiment aux proportions élancées, contrairement à ce qui a été fait pour la rotonde classique parisienne.

Les barbiers-chirurgiens

Saint Côme est le saint patron des chirurgiens. Il symbolise la reconnaissance -tardive- de cette discipline. En effet, en raison de la renommée de l’école de médecine de Montpellier, on pourrait croire que les dissections effectuées sur des corps humains ne posaient pas de souci et qu’elles étaient comprises dans le programme scolaire. Pas du tout ! L’Église catholique ne l’entendait pas de cette manière et avait interdit ces pratiques, qui étaient pourtant effectuées sous le manteau. D’ailleurs, pour remettre les choses dans leur contexte, la tradition de la chirurgie prend naissance au XVIe siècle, mais les chirurgiens étaient alors assimilés à des barbiers ! Les barbiers-chirurgiens alternaient entre le scalpel et le ciseau… Cette association originale a disparu au cours du XVIIIe siècle.

 

Adresse 32 Grand-Rue Jean-Moulin, Montpellier. Tram 1/2, arrêt Comédie. Horaires d’ouverture, du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h.

Les visites se font uniquement sur réservations auprès de l’Office du Tourisme. Elles sont gratuites. Sur place a été mis en place un QR Code pour obtenir toutes les informations sur le lieu et accéder directement aux créneaux de réservation.

(*) “111 lieux à Montpellier à ne pas manquer”, textes Pauline Salembier, photos SAMUEL DUPLAIX édité par Emons Verlag dans le cadre d’une collection de guide de voyages favorisant la découverte des “lieux méconnus, ces petites perles cachées” au cœur des régions et des villes. En vente dans les librairies Sauramps, Fiers de Lettres, Le Grain des mots, La Cavale notamment. 

Pour faire une visite de Montpellier avec Visit’insolite, c’est ici

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