« rinôçérôse » : leur électro-rock-thérapie est définitivement très efficace

Une six cordes installée sur un sofa : avec Psychôanalysis, leur septième album sorti le 11 octobre dernier, en douze séances, douze morceaux, « rinôçérôse », formé par Patrice « Patou » Carrié et Jean-Philippe Freu, notre duo de rock star internationales de la French Touch ne déroge pas à leur règle : faire du bien à notre santé mentale avec leur électro-rock shooté aux riffs cathartiques et aux lignes de basse frémissantes. 

L’électro-rock-thérapie démarre avec Awake, premier single dont le clip mis en ligne en juin dernier a été réalisé par des étudiants de l’École montferrieraine des Arts Numériques Objectif 3D qui pourront à jamais inscrire en gras cet acte honorifique sur leur CV. Musicalement à mi-chemin entre Get Lucky et Nightcall (ce tube de Kavinsky chanté par Angèle lors de la clôture des JO), le duo montpelliérain vient d’emblée rappeler, pour celles et ceux qui en douteraient encore, qu’il est un grand nom de la French Touch. Et pour ce faire, il y invite une figure emblématique du genre en la personne de Benjamin Diamond, nom qui peut-être ne vous dit rien, mais dont la voix a pourtant égayé tout votre été 98, autant que la ferveur footballistique, avec Music Sounds Better with You de Stardust, groupe éphémère où officiait également Thomas Bangalter de Daft Punk. 

Deuxième track, deuxième claque efficace, Teennage Hormonal Revolution : du Talkin Heads à la sauce Ed Banger sur lequel le regretté Dj Medhi n’aurait certainement pas craché pour l’un de ses sets à 2h du mat’ à Coachella. Petit aparté (ou pas) : matez-le formidable documentaire sur ce dernier disponible sur Arte, allez au passage où on le voit mixer au festival californien, coupez le son, mettez le morceau de « rinôçérose », remontez le son, vous verrez, cela passe crème. Idem avec l’un des morceaux suivants Metamorphism à la minimal montant crescendo jusqu’à une transe à l’amnésie des soucis garantie. 

Le new orderien My Heroes and My Ego juste après est également très bon, nous remémorons que le post-punk, la new wave, rinô maîtrise, aussi. Plus loin, on retrouve sur Addiction, Jessie Chaton au chant, le membre de General Elektriks aux faux airs de Prince jeune tant par la pilosité que par le flow, qui avait déjà collaboré avec le groupe il y a quelques années avant de co-composer D.A.N.C.E de Justice. Puis vient le funky tapageur Feelings qui ressemble à s’y méprendre à du Malka Family pur jus, vocodeur de circonstance. 

On ne vous spoile pas tout, en bref : un défilé de tubes, une douzaine au bas mot, dont une fin instrumentale Rinobrain magistralement psychédélique. Difficile de dire quel titre atteindra en premier les « 100K streams » (on parle l’influenceur par ici) propulsé par une utilisation dans une pub ou dans une émission télé comme cela pu être le cas par le passé pour certaines des compos de notre binôme (avec Apple, Yves Saint Laurent et McDonald’s notamment). 

Après 8 ans d’absence sur disque (mais très actifs à côté, en témoigne la co-création du spectacle de danse The Machine Show), on ne peut que constater que Patou Carrié et Jean-Philippe Freu, avec l’aide précieuse de Vincent Leibovitz, membre du groupe de beatmaker français La Fine Équipe, savent définitivement y faire.

Pas totalement d’accord avec le journaliste des « Inrocks » qui semble y voir une nouveauté. Le funk, il y a toujours eu par-ci par-là dans leur disco que j’ai passée brièvement en revue ces derniers jours : While My Guitar Gentlys Funk sur leur avant dernier, Le Mobilier, Fahr Zur Hölle, Lost Love, Ressurection d’une idole Pop… La french touch par définition c’est « funky » ! Rémi Saboul qui les connaît bien parle sur son site d’ « un album mosaïque qui revisite tous les codes sonores chers à rinôçérôse ».

Les mauvaises langues diront « rien de vraiment neuf », « la formule est toujours un peu la même ». Mais on pourra leur répondre du tac au tac (et on aura raison) que la formule fonctionne toujours, au point -outre les tournées déjà quasi assurées en Espagne, en Angleterre et au Japon- que la billetterie du Rockstore sera sold out en à peine quelques jours, prise d’assaut par la flopée de quinquas du coin, fanatiques de la première heure, se procurant les sésames pour toute leur famille dont leurs progénitures avec qui ils transpireront sur la piste du 20 rue de Verdun faisant voler en éclat l’âgisme de la plus belle des manières : en dansant. Et pour sûr, il se souviendront respectivement de ce moment de communion jusqu’à la fin de leurs jours.

On attend juste avec impatience que LA date soit annoncée !

 

Psychôanalysis, disque sorti le 11 octobre dernier sur Yeees/Modulor, est notamment disponible en vinyle à Ground Zéro, rue Saint-Anne, où vous aurez la chance de pouvoir discuter avec le patron Rémi Saboul qui fut guitariste au sein de « rinôçérôse » dans les années 90.

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Demidjuk Stanislav
1 mois il y a

Oui le vidéo est nul vraiment, plastic merde world horreur !. Où sont les musiciens en face de nous c’est ça qui compte bordel ! mais le morceau est très bien. la 100% bravo !

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