La play-list LOKKO de Yann Golgevit

Chanteur et directeur artistique, Yann Golgevit est un artiste unique au répertoire éclectique : une voix de contre-ténor au service de la pop. Pour son prochain concert, le 16 mars à Juvignac, il « casse délibérément les codes liés à la spécificité classique » de son timbre de voix dans un répertoire mêlant chanson, pop internationale et comédie musicale, de Purcell à Barbara. Sa sélection est, sans surprise, riche en grandes voix ! 

LONDON GRAMMAR, Wasting My Young Year. Une chanson mélancolique et introspective sortie en 2013 du groupe d’indie pop britannique. Elle évoque les regrets et l’incertitude du passage à l’âge adulte, avec des paroles exprimant la peur d’avoir perdu du temps dans une relation ou une période de la vie. Voix aérienne de Hannah Reid, une instrumentation envoûtante, entre nostalgie et espoir, l’un des titres les plus prenants de ma discothèque.

CHRISTINA AGUILERA, Hurt. Une ballade déchirante sortie en 2006 de la star, auteure-compositrice-interprète, femme d’affaires, actrice et philanthrope américaine, issue de son album « Back to Basics ». La chanson explore la douleur et le regret après la perte d’un être cher, exprimant des remords pour les moments manqués et les mots non dits. Une interprétation vocale puissante qui dit le deuil et la difficulté de dire adieu.

JEFF BUCKLEY, Hallelujah. La grâce. Une reprise poignante de la chanson de Leonard Cohen. Le légendaire chanteur américain, mort à 30 ans, transforme le morceau en une prière intime. Son interprétation, portée par une guitare délicate, explore l’amour, la foi et la douleur avec une intensité déchirante. Sortie en 1994 sur l’album « Grace », son unique album studio, cette version est devenue emblématique, traversant les générations et marquant profondément la musique contemporaine.

BARBARA, Dis, quand reviendras-tu ? J’ai le cœur transpercé à chaque fois que j’écoute ce titre. Sur l’attente et l’absence. La grande Barbara (1930-1997) chante la douleur face au départ d’un être aimé, dont elle espère le retour. Une des grandes suppliques de la chanson, sur un amour inébranlable.  

VIVALDI, Il Giustino. J’aime la pureté de cet opéra. Particulièrement Vedrò con mio diletto : une aria tirée de l’opéra Il Giustino de Antonio Vivaldi (1724). Partant à la guerre, Anastasio fait ses adieux à Arianna. En raison de l’interdiction pour les femmes de jouer sur scène, tous les personnages étaient joués par des chanteurs masculins, pour l’écrasante majorité castrés. Jakub Józef Orliński, le contre-ténor polonais renommé, interprète cette pièce avec une grande sensibilité, mettant en valeur la richesse de la mélodie baroque et l’intensité expressive du texte. Sa voix cristalline et son phrasé raffiné subliment l’œuvre, lui donnant une dimension intemporelle.

WHITNEY HOUSTON, One Moment : une chanson inspirante sur la réalisation de ses rêves et l’accomplissement de soi, sortie en 1988, enregistrée pour les Jeux olympiques d’été de Séoul. Elle évoque le moment où l’on donne tout, où l’on atteint l’excellence après des efforts et des sacrifices. Une des plus belles célébrations, à mon avis, de la persévérance, de la réussite et sur la fierté d’un instant d’invincibilité. Whitney Houston, c’est une voix puissante et expressive, alliant technique exceptionnelle et émotion intense, qui a marqué la musique.

FREDDIE MERCURY, Mama. Mama, Just killed a man, Put a gun against his head, pulled my trigger, Now he’s dead Mama : dans « Bohemian Rhapsody » de Freddie Mercury, leader du groupe Queen, le personnage principal confesse à sa mère qu’il a commis un meurtre et exprime son angoisse face aux conséquences de son acte. Le passage emblématique Mama, Just killed a man, illustre cette confession dramatique. La chanson évolue ensuite en un opéra rock. Une des œuvres les plus célèbres de Queen, spectaculaire, entre ballade, opéra et rock.

HARRISON CRAIG, Broken Vow. Une chanson sur le regret et la perte d’un amour. Le célèbre chanteur australien, lauréat de The Voice Australia malgré un trouble de la parole, y exprime sa douleur après avoir brisé une promesse et perdu quelqu’un de cher. Il se demande comment avancer sans elle et admet sa tristesse et son erreur. Une belle composition sur le remords amoureux. Si profonde.

CELINE DION, S’il suffisait qu’on s’aime. Une chanson tirée de l’album éponyme entièrement écrit par Jean-Jacques Goldmann, inspiré d’une phrase d’Albert Camus : «S’il suffisait d’aimer, les choses seraient trop simples». Céline Dion y rêve d’amour et de paix tout en reconnaissant les limites de ce sentiment face aux réalités de la vie. Fabuleux hymne à l’amour qui a déjà 25 ans. Frisson…

PUCCINI, Turandot. En particulier « Signore, ascolta », un air poignant tiré de l’opéra de Puccini créé à la Scala de Milan en 1926. Dans cet aria, la jeune esclave Liù supplie le prince Calaf de renoncer à son amour pour la cruelle princesse Turandot. Profondément éprise de Calaf, Liù exprime sa douleur et sa peur pour lui, mettant en avant son propre amour désintéressé. Montserrat Caballé interprète ce morceau avec une grande délicatesse, soulignant l’émotion et la fragilité du personnage.

Vertige vocal, Yann Golgevit avec Thierry Gautier, piano, Jérémy Pourchot, guitare, Gaëlle Costil, violoncelliste, Guy Bertrand, multi-instrumentiste (Colas Valat : mise en espace), le 16 mars à 17h, salle Maria Callas à Juvignac (Domaine municipal de Courpouyran, Chemin du Grand Chêne Blanc). Concert complet, a priori.

Contact : Agence artistique De Bouche à Oreille / +33 (0)6 70 75 79 63 – evenement@dbao.org.

Photo Emmanuelle Freget.

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